Communiqué de presse: La recherche révèle des lacunes dans la surveillance des droits des travailleurs de première ligne dans l’immobilier commercial pendant la pandémie COVID-19

Le rapport du Réseau canadien d’intendance du capital (RCIC) montre que certains nettoyeurs d’immeubles commerciaux sont surchargés de travail, sous-payés et sous-protégés, malgré les politiques d’investissement responsable des propriétaires d’immeubles et des gestionnaires immobiliers.

Vancouver, Colombie-Britannique, le 10 novembre 2020 – Les nettoyeurs et le personnel de sécurité jouent un rôle essentiel dans la protection de la santé et de la sécurité publiques dans les bâtiments commerciaux, une responsabilité rendue plus visible tout au long de la crise du COVID-19. Malgré ce rôle vital, les travailleurs des services immobiliers sont trop souvent soumis à des conditions de travail médiocres et ne bénéficient pas des protections nécessaires en cas de pandémie.

Les caisses de retraite, qui gèrent l’épargne-retraite collective des travailleurs canadiens, sont des acteurs importants sur le marché de l’immobilier commercial au Canada, 10 des plus grandes caisses de retraite affectant collectivement 220 milliards de dollars ou 13,2% de leur portefeuille total à l’immobilier.

Une nouvelle recherche menée par le Réseau canadien d’intendance du capital (RCIC) a révélé que, bien que les conditions de travail et les droits des travailleurs soient mentionnés dans les politiques d’investissement responsable de la majorité des fonds de pension sondés, il existe des lacunes dans la surveillance des pratiques de travail et des protections en matière de santé et de sécurité pour les employés et entrepreneurs travaillant dans des immeubles commerciaux qui composent les portefeuilles immobiliers des caisses de retraite.

Protéger nos actifs les plus précieux: la surveillance par les investisseurs de la conduite responsable dans le secteur immobilier dans le contexte de la COVID-19 rapporte que 80% des nettoyeurs dans les immeubles non syndiqués n’ont pas accès à des jours de maladie payés adéquats.

Parallèlement, le rapport constate que 66% des travailleurs non syndiqués et 49% des travailleurs syndiqués ont déclaré avoir subi une augmentation de la charge de travail en raison du COVID-19, mais seulement 30% des travailleurs non syndiqués et 36% des travailleurs syndiqués ont déclaré que leurs employeurs avaient embauché du personnel supplémentaire pour répondre aux exigences des nouveaux régimes de nettoyage.

«Il doit être une priorité de fournir des protections adéquates aux agents de nettoyage et au personnel de sécurité, y compris un accès immédiat aux congés de maladie payés si nous voulons atténuer le risque d’épidémie de COVID-19 dans les propriétés commerciales», a déclaré le trésorier du BCGEU, Paul Finch. « Prendre de telles mesures pour protéger les travailleurs des services immobiliers garantit également que les fonds de pension protègent la valeur de leurs actifs immobiliers, notamment en préservant les flux de revenus stables attendus de ces portefeuilles.»

Parmi les fonds étudiés dans le rapport, la plupart ont fait référence à un engagement à respecter les droits des travailleurs dans leurs politiques d’investissement responsable. Cependant, seuls deux fonds ont franchi une étape supplémentaire pour officialiser leur soutien à des conditions de travail décentes pour les entrepreneurs et leurs sous-traitants par le biais d’une politique d’entrepreneur responsable ou d’une politique d’approvisionnement responsable.

«La pandémie COVID-19 a mis en lumière le besoin critique pour les fonds de pension qui possèdent, investissent et exploitent des biens immobiliers d’avoir des cadres politiques clairs et proactifs qui communiquent les attentes tout au long de la chaîne d’approvisionnement des services immobiliers aux gestionnaires immobiliers et autres intermédiaires sur le la protection des droits humains des travailleurs et des normes de travail décent », a déclaré Shannon Rohan, directrice de la stratégie chez SHARE. «Nous espérons que les caisses de retraite canadiennes collaboreront avec le CCSN pour élaborer ce genre de politiques à l’avenir.

 

Pour plus d’informations:

Contact médias:

Shalini Ramgoolam, chercheuse, Réseau canadien d’intendance du capital (RCIC)/ Association des actionnaires pour la recherche et l’éducation (SHARE)
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Tamara Herman, chargée de programme principale, Réseau canadien d’intendance du capital (RCIC)/ Association des actionnaires pour la recherche et l’éducation (SHARE)
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